Préparation d'une planche de culture



Cette planche de culture a été faite tardivement. En principe, c'est une opération que je commence en novembre afin de m'assurer que les herbes sauvages soient étouffées, mais dans l'exemple ici présent, ce n'est que le 10 janvier 2018 qu'elle a été préparée.

Voici donc ma façon de procéder...

Tout d'abord je récupère des cartons marron sans inscription (s'il y en a quelques unes je les découpe au cutter), sans scotch, sans colle, sans agrafes. Malgré toutes les précautions, le carton n'est pas idéal car il n'est jamais constitué que de cellulose... Mais lorsqu'on a un sol totalement envahi d'herbes sauvages très résistantes, il peut nous aider.

En principe, cette opération, je la mène donc en novembre...
Je délimite l'emplacement souhaité, et je dépose mon carton sur cette zones.
Un exemple ici :



Ensuite je recouvre ce carton d'une grosse couche de paille (30 cm) et je ne touche plus à rien jusque fin février ou courant mars. Au terme de ce temps, le niveau de la paille aura diminué, ce qui est normal. NB : la paille ne s'envole pas car une fois mouillée, elle se compacte et reste en place.

L'exemple qui va suivre n'est pas totalement satisfaisant car la pose du carton et le paillage ont eu lieu début janvier, mais ce n'est pas bien grave, le processus est enclenché.




Nous sommes le 22 février, le temps est clément, le sol bien humide, alors j'ai décidé de préparer mon espace pour les futures plantations...
A l'aide d'une fourche, j'ai tout d'abord enlevé la paille.




Le carton est toujours là...




Et puisque je ne suis pas fan du carton, j'ai décidé de l'enlever. Mais ce faisant, j'ai découvert nombre de vers de terre et de limaces à même ce carton. Je me suis appliquée à remettre les vers de terre dans le sol (pour certains ce n'est qu'un détail mais pas pour moi).
Le carton, imbibé d'eau part en lambeaux. Cela prend du temps à enlever, mais je préfère faire ainsi.




La zone est à présent dégagée. Le carton a été empilé dans un coin. Observons l'état du sol...




On peut noter que les racines de chiendent son denses en surface. Les ramifications ont envahi tout l'espace. Le paillage carton + paille a entamé un processus d'étouffement des herbes privées de lumière, mais il n'est pas complet car le paillage n'a pas été assez long. S'il avait été fait en novembre, ces herbes seraient en cours de décomposition.

Il est à présent temps de passer la grelinette pour décompacter le sol, l'aérer sans le retourner. Pour ce faire, je greline toute la surface dans un sens, puis perpendiculairement.  J'en ai profité pour enlever quelques grosses racines de chiendent. J'ai aussi pu constater la présence de nombreux lombric, toujours précieux au jardin.




Nous avons à présent un sol meuble, aéré, facile à travailler le moment venu. Mais avant cela, la biodiversité doit reprendre sa place dans cet espace. Greliner n'est pas aussi violent que retourner la terre, mais c'est tout de même perturbant pour la biodiversité...
Alors nous allons tout repailler et laisser ainsi le sol jusqu'au moment de planter (mi-mai)
Entre temps, il sera bon d'ajouter encore de la paille pour que le volume reste élevé et que les herbes encore vivantes finissent par se décomposer.




Une planche de culture vient d'être créée. En en prenant soin, en lui apportant ce dont elle a et aura besoin, elle n'aura plus à subir le traumatisme modéré de la grelinette. La biodiversité pourra y trouver ses aises, et nous autres, cultiver de savoureux végétaux...


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